Inauguration d'un nouvel espace artistique et culturel
11 juin 2015 à 19h30
Parrainé par les chorégraphes Claude Brumachon et Benjamin Lamarche
collectif d'artistes:
Sebastien Farge, accordéoniste
Mathieu Roth le Gentil, photographe et plasticien
Pierre Soulier, photographe
Mathilde Rader et Estelle Olivier, danseuses
Exposition du peintre
Bernard Delanghe
Vernissage le 17 septembre à 18h
Exposition du 18 au 24 septembre de 14h à 19h
Avec la participation de la chanteuse Marjolaine Paitel et du contrebassiste Dominique Benete.
Graphiste illustrateur
Il vivait et travaillait dans les monts du lyonnais. Et puis, l'histoire de sa vie, donc de sa peinture telle que l'on peut l'interpréter aujourd'hui en souhaitant ne rien trahir. Bernard a toujours peint. De toutes ses années de peinture, nous avons pensé bon, et comment faire autrement, extraire les trois dernières périodes (1980 à 1999) qui sont, en quelque sorte, les années résultantes de son parcours pictural.
Il parlait peu de lui mais disait beaucoup en peignant. Cependant, il refusait de s'exprimer verbalement sur les motivations profondes de sa peinture. « Tout ce que j'ai à dire est devant vos yeux, à vous d'interpréter avec les mots qui vous conviendront... »
Les trois périodes :
Elles sont déterminées par l'absence de son fils, décédé accidentellement. A dater de ce jour, il a signé ses toiles « Jérôme », car disait-il : « C'est lui qui me fait peindre ». Ces toiles, une trentaine environ, sont donc le reflet de ressentis profonds et violents. Comment mieux les interpréter qu'en laissant la « parole » à Héliane Bernard, critique d'Art.
«Dans d'infinis trous noir-cendré, dans des espaces incommensurables et silencieux, Jérôme/Bernard Delanghe peint l'aspiration à des ailleurs indéfinissables... des pierres semées, des larmes qui s'égouttent, des sphères opaques, des routes de ruban qui se perdent : il y a une grande perfection dans le mode de peindre de cet artiste. Les différents plans utilisent une perspective traditionnelle pour aller au delà du réel... Derrière les fonds assombris, derrière l'immobilité nécessaire pour l'instant, il y a des espérances de lumière, des traces de rayons qui rasent l'espace lisse, des aspérités qui parcourent les modules de ces terres encore désertées ou nouvellement abandonnées.
Travail minutieux, précis, virtuosité satisfaisante qui donnent à ces œuvres des tonalités mélancoliques mais apaisantes...
Grâce à l'aide d'un ami, il reprend lentement son identité et signera à nouveau de son nom. Vient alors une période où sa peinture pourrait sembler agitée, en fait, il reprend pieds mais il serait mal venu, voire inutile, de chercher là une véritable interprétation... il en est ainsi et voilà tout ! avec des gestes vastes, très colorés, il peint alors sur de grandes toiles.
La dernière période est tout autre, maîtrisée, sereine. Il disait souvent : « J'ai trouvé ! » et peignait farouchement, passionnément et sans relâche. Il me faudrait deux vies, disait-il...
Bernard Delanghe
Enseignant en Arts Plastiques
Né le 02/03/1940 à Calais
Études : Arts appliqués puis Beaux-arts à Lille
Quelques mots encore de personnes qui l'ont approché plus particulièrement...
« Nous avons découvert que, quand les mots manquent pour dire l'impensable, il reste la couleur, les formes, les volumes, la poésie. Nous avons mieux compris que, à travers la peinture qu'il aimait tant, le chemin vers le Beau est exigeant mais ouvre des horizons nouveaux et nous laisse apercevoir un ailleurs qui ne finit pas. Cette recherche de l'absolu laissait deviner chez Bernard une vie intérieure intense et son discret sourire sur son regard clair invitait à la communication. »
- R. Forest le 25/09/99
« Voici une œuvre empreinte de mélancolie et de délicatesse... Un œuvre qui ne se classe pas dans une des catégories, dans un des conformismes de notre époque. Assurément, la querelle des anciens et des modernes, des figuratifs et des abstraits, ne préoccupe pas ce peintre. Il peint comme on parle, comme on aime... et puis, on contemple ces visages songeurs et réfléchis... d'une infinie tristesse parfois mais d'une apaisante poésie toujours. Un puits d'oubli, une source fraîche et reposante, voilà ce qu'il propose. Pas de molle et insipide sérénité car il demeure toujours au fond de chaque regard comme au milieu de chaque ciel, aussi limpide soit-il, une inquiétude qui refuse de mourir, une secrète appréhension, une crainte inexprimée... »
- M. Marsal en 1978
Bernard a pris un autre chemin au mois de septembre 1999, subitement.
Résidence - Mathieu Roth le Gentil
Abstraito
Mathieu Roth Le Gentil est graphiste, photographe, plasticien, artisan. Il ne souhaite pas se cantonner dans un seul langage. Son regard a l'exigence du graphiste et la sensibilité et l'audace de l'artiste. Si l'image l'attire, il aime aussi travailler la matière et ne veut se priver ni de l'un, ni de l'autre.
Son goût de l'aventure le conduit dans des lieux insolites, la force qui s'en dégage inspire ses photographies. c'est ainsi qu'il pousse un jour les portes des abattoirs de Brive. Ce qu'il y voit l'interroge sur la capacité qu'une image peut avoir à changer le regard. Les clichés qu'il fera resteront un certain temps inutilisés.
Mathieu accompagne avec son regard de photographe de nombreux projets artistiques. L'un d'entre eux se déroule dans une usine de Métalliers. Une rencontre importante qui va déterminer ses choix et confirmer son envie de travailler le métal.
Entre les murs de pierre, durant deux années, il façonne de ses mains le nouveau visage de la Métairie et participe à sa transformation. C'est entre ses murs qu'il assemble, martèle, bâtit ses tables. Elles sont l'union de matériaux qu'il affectionne, le métal, le bois, le verre. Différentes et pourtant liées par la même envie d'en faire un objet beau, résistant au temps et déclinable. Elles sont à chaque fois un nouveau défit.
Les possibilités infinies que lui offre le travail du métal conduisent Mathieu à ré-ouvrir son dossier des Abattoirs. Comment extraire une esthétique de ses images ? Comment faire de l'union entre le métal et l'organique, un objet artistique ? En mars 2015, Mathieu s'immerge dans ce travail. Chaque photo soigneusement sélectionnée, trouvera son écrin. Plus qu'un cadre, un objet qui répond à l'image et réciproquement. Jusque dans la mise en lumière de son installation, pour laquelle Mathieu créée ses supports, il ne laissera rien au hasard et sera toujours guidé par sa soif de créer, d'inventer, de découvrir...
Résidence - La compagnie de danse verticale
Pichenibulle
Résidence du 25 septembre au 4 octobre
L'orfèvrerie des femmes
C'est un duo dansé dessous, à l'intérieur et dessus une cage métallique suspendue en l'air. C'est un spectacle de proximité, tout public, qui peut être joué à l'intérieur ou à l'extérieur. La cage nous invite à rentrer en elle, comme un inconnu invite une femme au bal..., elle entraîne les danseuses dans un monde vertigineux ou nos notions d'apesanteur et gravité se bousculent. Elle nous met au contact de ce qui est précieux, fragile ou redoutable.
Présentation du travail de création :
le 3 octobre à 20h et le 4 octobre à 16h
Avec la participation des artistes :
Jean Yves Depecker, guitare
Mathieu Roth le Gentil, photographe plasticien
Inauguration de la métairie
Exposition -
Bernard Delanghe
Résidence -
Mathieu
Roth le Gentil
Résidence -
Pichenibulle
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